Aujourd’hui, nous nous sommes réveillés avec une légère paresse, alors nous avons traîné toute la matinée dans la tente. J’ai même pris le temps d’écrire de la poésie. C’est encourageant, cela signifie que nous ne sommes plus en mode de survie.
Ensuite, nous sommes retournés au camping où nous étions passés hier pour cuisiner. C’était plus simple ainsi, avec toutes les commodités.
Ce midi, nous avons cuisiné un dahl de lentilles corail avec du riz brun. Depuis le début de notre voyage, nous faisons attention à notre budget alimentaire, ce qui signifie que souvent, ce que nous mangeons n’est ni savoureux ni bon pour notre santé. À l’initiative de Manon, nous avons donc décidé de changer ça. Même si cela demande un peu plus de temps et d’argent, il est important de ne pas manger n’importe quoi pendant trois ans.
Lorsque nous étions en volontariat, lors d’une discussion avec William, il nous a suggéré de décrire individuellement ce que nous voudrions pour notre ferme, puis de comparer nos idées. Ainsi, nous pourrions éviter d’influencer les réflexions de l’autre. Nous avons trouvé cette idée géniale et nous nous demandons même pourquoi nous n’y avons pas pensé avant. Nous avons donc attrapé nos carnets respectifs et, après le repas, nous avons commencé à écrire tout ce qui nous passait par la tête et qui nous faisait rêver. Pour l’instant, c’est encore très brouillon, mais nous nous sommes dit qu’en organisant nos idées, nous pourrions les partager avec vous sur notre site. Ainsi, vous pourrez suivre l’évolution de nos réflexions.
Ensuite, il s’est mis à pleuvoir, et cela a suffi pour me ramener vers le piano plutôt que vers le vélo. Malheureusement pour les oreilles de Manon, cette fois-ci, elle était coincée avec moi dans la salle commune à l’abri de la pluie.
Il a commencé à pleuvoir par averses, alors nous nous sommes dit qu’il fallait quand même se motiver pour partir sans espérer retrouver le soleil. Notre route traversait une forêt, et avec l’humidité, la température avait bien baissé.
Depuis les Pays-Bas, où j’avais tendance à prendre un peu trop d’avance, nous avons décidé que Manon garderait le GPS, ainsi nous étions sûrs qu’elle connaissait le chemin. Et si j’avais un doute, je n’avais qu’à l’attendre. Nous sommes arrivés sur un petit chemin en gravier. J’hésitais entre partir à droite ou à gauche. J’ai attendu que Manon me rejoigne. À peine m’a-t-elle dépassé que je l’ai vue s’allonger de tout son long sur la route… Je n’ai pas complètement abandonné l’idée d’acheter un tandem ou un sidecar.
Comme hier, nous avons décidé de rejoindre un shelter pour passer la nuit, mais comme hier il était occupé ! nous avons alors planté la tente à côté.
Petite contrariété en fin de journée : en déplaçant son vélo, Manon a enroulé un tendeur autour du dérailleur.
J’imagine que parfois vous avez du mal à imaginer comment nous occupons nos journées, eh bien, maintenant vous le savez.