
Nous avons quitté le camping vers 11 heures. Les prix sont déjà plus bas qu’au Danemark, celui-ci nous aura coûté 29,77 €, douches incluses et illimitées.
En partant, nous avions le vent dans le dos, ce qui est assez rare pour être noté.
Nous nous sommes arrêtés rapidement pour faire quelques courses et Manon a craqué pour un brie de Meaux. Ici, c’est un produit de luxe ; plus de 6€ pour un petit triangle de fromage !

Depuis que nous sommes arrivés en Suède, nous croisons énormément d’autres voyageurs à vélo, souvent des Allemands. Aujourd’hui encore, pendant que nous mangions, un Allemand est venu nous parler, il était bien chargé lui aussi et il avait des mollets gros comme des ballons de rugby. Il espérait faire un voyage à peu près similaire au nôtre, alors on s’est dit qu’on se recroiserait peut-être. Seulement, comme il envisage de prendre l’avion, je pense qu’on ne le recroisera sûrement pas, en fait.

Nous avons repris la route sur de belles pistes cyclables où le vélo roule presque tout seul. J’ai le sentiment qu’on avance bien aujourd’hui. Nous sommes de vraies machines ! Ou alors, c’est juste le vent qui nous pousse 🤔

Nous nous sommes arrêtés dans le village de Brynologen pour que Manon achète de nouveaux écouteurs. Il va falloir que je m’accroche, quand Manon a de la musique dans les oreilles, elle roule 20 km/h plus vite.
Alors que nous avancions dans les charmantes rues piétonnes du village, un orage impressionnant s’est abattu sur nous. Nous avons couru nous réfugier dans le hall d’un magasin avec d’autres passants.
Ça n’a duré que quelques minutes, mais c’était intense. Juste après, le soleil brillait à nouveau. On est un peu dégoûtés de cette météo, on a encore froid et on roule souvent sous la pluie ou dans le vent. Ça commence à faire long…


Manon va un peu mieux, même si elle n’est pas encore à 100%. On a failli s’arrêter plus tôt que prévu encore aujourd’hui, mais elle a réussi à trouver la force de pédaler les derniers kilomètres.
Nous sommes passés dans une campagne très paisible avec de jolies maisons. De toutes les campagnes que l’on a vues jusqu’ici, celle-ci était encore différente. On a pensé la même chose sans se concerter. Faut croire qu’on aime les mêmes choses.

Après 48 km donc, nous nous posons dans une belle forêt. À peine le temps de monter la tente qu’un nouvel orage éclate. Plus violent encore. Des éclairs brillent jusque dans notre tente ! Le ciel gronde, il pleut… on se blottit dans nos sacs de couchage en espérant que ce ne soit encore qu’une averse…

